...Plainte contre M. Laroche "qui, malgré les observations qui lui ont été adressées, fait entrer des femmes à la salle de garde de cet établissement. [...]

...M. Laroche [...] s'est défendu [...] en prétendant qu'il ne faisait, en agissant ainsi, qu'user d'un droit incontestable reconnu par l'Administration elle-même et que les rappels au règlement étaient une innovation tracassière. [...]

...Quand on a l'honneur d'être chargé d'un service public, on ne peut être autorisé à trier ainsi à son choix les devoirs de sa charge [...].

...Il doit être puni sévèrement si l'on ne veut exposer l'Administration et le Conseil à rester désarmés devant des jeunes gens qui savent parfaitement ce qu'ils font et semblent vouloir ignorer trop longtemps que l'honneur d'entrer dans les hôpitaux entraîne pour eux l'obligation de se soumettre rigoureusement à toutes les obligations et à tous les devoirs qui en sont la contrepartie. [...]"

Proposition de peines disciplinaires contre trois internes en médecine

(CS du 2 février 1899, 1L34, pp. 371-373)

Affaire concernant l'introduction de femmes à la salle de garde

..."[...] M. R., dont le cas s'aggravait du fait de la récidive, a donné comme excuse qu'il n'avait pas les moyens d'avoir de logement en ville et que les personnes qu'il avait fait rentrer à l'hôpital n'avaient causé ni bruit, ni scandale. [...]

...La Commission a eu [...] l'impression que la salle de garde de l'hôpital Saint-Louis paraissait animée en ce moment d'un fâcheux esprit. [...]

...M. R., semblant se faire l'écho de plusieurs de ses collègues, a prononcé en effet les mots de tracasserie et de persécution, tracasserie et persécutions qui seraient d'après lui de nature à décourager le corps de l'internat et à détruire l'esprit de dévouement des internes en les éloignant de l'hôpital une fois leur service terminé. [...]

...Le Conseil a eu trop souvent l'occasion [...] de rendre hommage au zèle et au dévouement des internes pour supposer un seul instant que la juste sévérité avec laquelle sont frappées certaines infractions au règlement, puisse jamais détruire, ou même atténuer dans une mesure quelconque les qualités qui sont l'honneur du corps de l'internat. Plus que jamais le Conseil tient à ce que les élèves des hôpitaux connaissent quels sont à leur égard ses véritables sentiments : ce sont de profonds sentiments de bienveillance et de haute estime [...]."