Hôpital Saint Louis. Registre de correspondance

20 novembre 1827

Lettre de l'agent de surveillance à M. Peligot, administrateur, p. 44

" Monsieur l'administrateur, J'ai l'honneur de vous prévenir que MM. les élèves en pharmacie qui demeurent dans le bâtiment de l'ancienne pharmacie ont illuminé hier au soir leurs croisées.

Je leur ai fait observer qu'ils ne devaient point s'occuper de politique à l'hôpital Saint-Louis et manifester leurs opinions par des signes extérieurs.

Voici les noms des élèves en pharmacie dont les croisées ont été illuminées : MM. Nolé, Biard et Siméon."

Hôpital Saint Louis. Registre de correspondance

22 novembre 1827

Lettre de M. Duchanoy, p. 44

" Monsieur,Je vous préviens que l'Administration a décidé que MM. Nolé, Biard et Siméon, élèves internes en pharmacie de l'hôpital Saint-Louis cesseront, à compter d'aujourd'hui même, d'appartenir à cet hôpital et qu'ils seront placés savoir : M. Nolé à l'hospice de la Vieillesse hommes (Bicêtre), M. Biard à l'hôpital des Enfants-Malades, M. Siméon à l'hôpital des Vénériens.

En conséquence, vous voudrez bien ordonner à ces élèves de se rendre, immédiatement, à la nouvelle destination assignée à chacun d'eux et les avertir que s'ils refusent d'obéir à cet ordre, ils seront rayés de la liste des élèves des hôpitaux. Ils seront remplacés à l'hôpital Saint-Louis par MM. V[ ?] de l'hospice de la Vieillesse hommes, Courragé de l'hôpital des Enfants et Louzin de l'hôpital des Vénériens. [...]"

Hôpital Saint Louis. Registre de correspondance

23 novembre 1827

Lettre de l'agent de surveillance à M. Peligot, administrateur, p. 45

" Monsieur l'administrateur, Hier matin en sortant de chez vous, je fus trouvé M. Nolé, élève en pharmacie de Saint-Louis, en lui demandant si ses deux collègues étaient présents au moment où il illuminait les croisés. Il me répondit qu'il ne voulait nommer personne, et que s'il y avait de blâme à supporter, il le prenait sur lui, mais d'après mes instances réitérées, il finit par me l'avouer. Comme MM. Biard et Siméon demeurent avec M. Nolé, je vous ai désigné ces deux élèves.

M. Biard, ayant reçu l'ordre ce matin de se rendre à l'hospice des enfants malades, m'assura qu'il n'était point à l'hôpital Saint-Louis lorsqu'on a illuminé ses croisées. M'étant assuré de la vérité du fait, j'envoyai chercher de suite M. Nolé et en présence de M. Biard et de M. Lugol, médecin de l'hôpital Saint-Louis, je lui demandai pourquoi il avait désigné ses deux collègues présents à l'illumination. Il dit qu'en désignant ses deux collègues, il n'entendait point parler de M. Biard ; mais seulement de MM. Siméon et Nicoles. Je vous prie de remarquer que M. Nicoles qui ne demeure point avec MM. Biard, Nolé et Siméon, était de garde et à son poste. Il n'est nullement responsable des actions de ses confrères, c'est ce qu'il a eu le soin de me faire observer. Je pense donc que MM. Biard et Nicoles doivent rester à l'hôpital Saint-Louis. Quant à MM. Nolé et Siméon, ils m'ont assuré avoir agi sans réflexion, ce que je n'ai point de peine à croire."