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Bibliographie

Hôtel Dieu Registre de correspondance
28 juillet 1826, à M. Desportes, pp. 25-26

 

 

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..." Hier entre midi et une heure, ayant été informé que deux étrangers étaient dans la salle Saint-Côme occuper à mesurer la poitrine et la longueur des épaules des femmes malades, après avoir fait découvrir ces parties du corps, je crus de mon devoir de me transporter de suite dans cette salle accompagné de M. l'Econome [...]. J'y reconnus M. King, élève interne spécialement chargé des autopsies, avec un étranger, ayant une espèce de boule renfermant un ruban qui lui avait servi pour les malades 12, 22, 23 et 26 parce qu'elles croyaient que M. King était autorisé à prendre ces observations, mais la malade du lit n° 17 refusa de se découvrir.

...Arrivé dans la salle, j'invitai M. King à se retirer en lui faisant observer que n'étant pas de garde, il ne devait pas y entrer quand M. le chirurgien n'était pas présent. La personne qui l'accompagnait s'est retiré de suite en disant qu'il ignorait que cela n'était pas permis mais M. King après l'avoir conduit jusqu'à la porte est rentré dans la salle et s'est permis d'insulter et de menacer l'infirmière probablement parce qu'elle m'avait prévenu de ce qui se faisait.

...J'allais de nouveau l'inviter à se retirer lorsqu'il s'est présenté à l'entrée de mon bureau pour se plaindre que l'infirmière l'avait insulté. Je lui ai dit qu'il avait tort de persister, il m'a répondu que je n'avais pas le droit de l'empêcher de prendre des observations médicales et d'autres propos inconvenants. Je lui ai défendu alors de rentrer dans la salle à moins que M. le chirurgien n'y soit présent. Je pense que sa qualité d'élève interne ne lui donne pas le droit de prendre des observations médicales ou chirurgicales en présence d'un étranger à moins que M. le chirurgien ne l'autorise et me fasse connaître son consentement, ignorant, jusqu'alors, que telle est sa volonté.

...Ce matin, j'ai demandé au Dr Dupuytren s'il avait autorisé M. King à prendre ces observations, il m'a répondu que non mais qu'elles pouvaient être utiles à la science. Je ne dois pas vous laisser ignorer, Monsieur, qu'après avoir quitté M. Dupuytren sous le vestibule entre les salles Saint-Charles et Saint-Antoine, M. King en présence d'un grand nombre d'élèves a recommencé ses propos et persiste à dire que je l'avais chassé comme un domestique et que si j'étais de son âge il me mettrait la main sur la figure. Sur la réponse que je lui ai faite après un propos si déplacé il croisa ses bras en me provoquant et me disant « Vous valet grand valet qu'est-ce que vous me feriez ». J'ai cru, Monsieur, devoir vous rendre compte de la conduite de M. King en vous priant d'avoir la bonté d'y mettre un terme et à prendre telle mesure qui sera jugée convenable pour arrêter de pareilles insubordinations qui pourraient compromettre l'ordre et la décence dans ce grand établissement, et de plus la sûreté individuelle des chefs."